mercredi 8 juillet 2009

Ne vous laissez pas avoir!

Ne pas subir. Puisque l'on est contraint de choisir, alors ce sera la voie du maître et non celle de l'esclave. Aujourd'hui j'ai 25 ans, je vais créer mon entreprise. J'ai décidé de créer ce blog pour vous faire partager les hauts et les bas, les bonnes et les moins bonnes idées de cette création d'entreprise - et surtout pour vous inciter à créer. Quoi que vous fassiez dans la vie, vous avez forcément des idées de business qui vous traversent l'esprit. Dans ce cas, je vous en prie, ne les enterrez pas mort-nées, parlez en autour de vous, à votre famille, vos amis, vos collègues. Et n'hésitez surtout pas à m'en faire part également, à poster des questions ou des remarques sur notre démarche et à m'accompagner dans cette aventure.

Grande école de commerce, cabinet de conseil en stratégie (je ne citerai pas de noms, mais sèmerai quelques indices de ci de là pour les plus perspicaces!), deux ans ça suffit!
Depuis longtemps je voulais être mon propre patron... sans doute un petit reste de refus de l'autorité, mal décanté depuis l'adolescence.

Le problème, c'est qu'outre cette légère propension à mépriser les boss (sauf dans les jeux vidéos), je suis plus tongs et maillot de bain que costard-cravate. Plus drums autour du feu sur une plage au Brésil que meeting à la Défense avec les "clients" (prononcer à la franglaise quand on travaille dans le conseil) le vendredi matin à 9 heures. Jusque là rien de très étonnant, me direz vous. Certes, mais 95% des jeunes diplômés préfèrent tout de même la sécurité d'un travail bien rémunéré dans une entreprise avec un nom "bankable" sur le CV. C'est tellement plus rassurant d'être un esclave...

«Accepter d'autrui qu'il subvienne à des besoins nombreux et même superflus, et aussi parfaitement que possible, finit par vous réduire à un état de dépendance.»
Friedrich Nietzsche - Menschlisch, Allzumenschlich*

Entrepreneur pour 5 raisons (entre autres!) :
  • Parce que je ne veux pas être spectateur de ma vie
  • Parce que j'en ai marre de voir comment les salariés de beaucoup de grandes boites se tirent dans les pattes au lieu de s'entraider pour se faire moins exploiter (encore et toujours diviser pour mieux régner!!)
  • Parce que je suis un peu un cowboy dans ma tête (disons, pour parler en termes de financier, que je suis moins risk averse que la moyenne, c'est à dire que je suis prêt à encourir davantage de risques si j'estime que le rendement en vaut la peine)
  • Et surtout parce que j'ai trouvé le produit de mes rêves. De lui, je vous parlerai plus avant la prochaine fois, il faut bien que je gère mes effets d'annonce...

J'ai ainsi décidé de me lancer il y a six mois déjà. J'ai lâché mon travail, de même que mon vieil ami Tony, qui sera mon partenaire dans cette aventure. Tony est un peu comme moi. Il a travaillé dans la restauration, gérant un centre de profits de 2 millions d'euros de chiffre d'affaires. Il m'est déjà précieux lorsqu'il s'agit de faire des choses de la "vraie vie" comme négocier avec un fournisseur, mettre au point un circuit logistique ou trouver des moyens de minorer ses coûts (on en reparlera). Moi, à part faire des fichier excel ou powerpoint à grands coups de Ctrl C et Ctrl V, je ne sers pas à grand chose... mais je sais que Tony a besoin d'un associé qui le rassure sur la forme pour aller parler avec les actionnaires. Et ça tombe bien, la forme, en conseil en stratégie, on ne s'occupe presque que de ça! Bref, on peut dire que nous nous sommes bien trouvés.

19h10 - l'heure d'aller à la piscine (eh oui, un autre avantage, non négligeable de la création d'entreprise, c'est de pouvoir gérer son temps comme bon on l'entend) - je repasserai travailler ce soir, mais j'ai déjà perdu assez de temps sur mon blog aujourd'hui. Je vous dis donc à demain, en espérant avoir allumé (ou ravivé) une petite flamme en vous qui vous dit: "Je ne me laisserai pas avoir!"